Que voulons-nous montrer ?
D’abord que la répartition du déclenchement des guerres n’est pas complètement aléatoire. Si nous avons des périodes successives d’environ 8 ans et demi, correspondant au Cycle des guerres, nous voulons typiquement montrer que 70 à 80% des guerres se déclenchent dans une « période d’amplification » des violences/guerres d’un peu plus de 4 ans et que les 30 à 20% sont dans la période inverse, c’est à dire une « période d’atténuation » d’un peu plus de 4ans.
Nous ne prétendons pas démontrer que toutes les guerres suivent ce phénomène mais simplement que c’est un phénomène qui a de l’influence, montrable statistiquement.
Le point de départ de cette tentative de démonstration repose sur les travaux de Gaston Bouthoul qui, dans son traité de polémologie, considérait comme crédible la périodicité des guerres et pensait qu’il fallait s’appuyer sur l’événement de déclenchement des guerres pour tenter de démontrer la périodicité des guerres.
Par ailleurs, il faut trouver une présentation visuelle capable de montrer la crédibilité d’un « cycle des guerres » et aussi capable de montrer des prévisions pour les prochaines phases d’amplification ou d’atténuation.
Enfin, il ne faut pas oublier qu’il est nécessaire de présenter quelques statistiques sur les événements pris en compte.
Tout ceci a conduit à une présentation en 2 parties:
- un graphique qui montre les principaux événements à prendre en compte
- un tableau des écarts donnant un positionnement chiffré des événements pris en compte
Cette présentation reste le principal outil de travail sur le « Cycle des Guerres ». L’auteur admet que la seule démonstration par ce biais est insuffisante, mais elle reste essentielle quand il y a peu de guerres ou lorsqu’il s’agit de conflits récurrents.
Cette méthodologie de la présentation des contextes est importante. Il est regrettable que certain(e)s fassent des commentaires négatifs sans même se donner la peine d’essayer de comprendre ce qui a été fait ainsi que les limites reconnues par l’auteur. Nous ne sommes pas dans un monde binaire qui se résumerait par « C’est Vrai ou c’est faux », mais dans un monde complexe où nous essayons de décrire la réalité perçue par différentes méthodes, avant de pouvoir en juger définitivement.
Graphique – comment les lire ?
Quels événements sont pris en compte ?
Sont indiqués sur le Graphique de chaque contexte
Les événements de type Guerre
- les dates de déclenchement des guerres,
- quelques tensions lorsque la guerre n’a pas eu lieu mais que les tensions ont été bien visibles,
- les dates d’escalade majeure (ou de guerre dans la guerre), si elles paraissent significatives
Des événements de type Paix
- les dates de cessation des combats
- les dates de traité de paix.
Quelques exemples et leur interprétation visuelle
Tableau des Écarts en % du contexte
A chaque graphique sont associées dans un tableau spécifique les mesures de l’écart des événements de type guerre.
La signification sur le graphique de ces écarts indiqués dans le tableau est illustrée dans le graphique qui suit.
- 0% signifie qu’il n’y a aucun écart et que la guerre s’est déclenchée au moment du pic d’amplification,
- 100% signifie que la guerre s’est déclenchée au moment le plus improbable d’après le « Cycle des Guerres », c’est à dire sur le pic d’atténuation,
- Si les guerres se déclenchaient de façon complètement aléatoire, cela voudrait dire qu’elles sont réparties uniformément avec des valeurs aléatoires, donc comprises entre 0 et 100,
- Si tous les écarts étaient inférieurs à 50%, cela voudrait dire que les guerres se déclenchent toutes en 50% du temps ( au lieu de s’étaler sur la totalité du temps soit 100%).
- Si l’écart est une valeur négative, cela veut dire que l’événement a eu lieu avant le pic d’amplification, sinon après
mise à jour du 31 décembre 2021