Le niveau de violence actuel est similaire à celui qui existait il y a 3 semaines.
Pour illustrer cet état réel sur le terrain, les rapports OSCE de la SMM parlent de 300 à 600 explosions journalières. Quelquefois un peu moins, quelquefois un peu plus.
Plusieurs centaines d’explosions par jour: appelez-vous cela un cessez-le-feu ? La réponse tombe toute seule.
Un tel niveau de violence est incompatible d’une élection locale, suivant les standards de l’OSCE.
Malgré cela, les présidents Putin, Poroshenko, Hollande et la chancelière Angela Merkel se sont réunis le 19 octobre. Il en serait sorti une nouvelle roadmap qui n’a rien changé sur le terrain. Les ministres des affaires étrangères devraient préciser le détail de cette roadmap d’ici fin Novembre.
Y croyez-vous ? Moi non. Il n’y a rien de nouveau: les mêmes impasses, les mêmes blocages, les mêmes impossibilités. On a parlé d’une force de police armée de l’OSCE. Le problème n’est pas d’ajouter une nouvelle force armée mais de retirer celles qui sont présentes et d’avoir un système de maintien du cessez-le-feu qui fonctionne, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui .
Les systèmes locaux ( en particulier SMM de l’OSCE) sont statiques: ils marcheraient bien si les troupes de chaque camp étaient disciplinées. Ces systèmes statiques sont inadaptés dans le cas de ce qui se passe en Ukraine. Il ne semble pas que ceux qui s’en occupent officiellement aient compris l’inadaptation des dispositifs actuels.
23 Octobre 2016
Quelques liens pour mieux comprendre: