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Que retenir du 7 Octobre sur le plan sécuritaire ?

Le 7 octobre 2023 a été pour Israël un événement semblable au 11 septembre pour les américains.

Dans les deux cas, il y a eu une fuite en avant militaire qui ressemble plus à un carnage vengeur qu’une vraie guerre.

Dans les deux cas, cet événement a justifié l’injustifiable. Cela a duré plus de 2 ans pour les américains, avec des guerres multiples : Afghanistan, Irak, etc, etc. L’Etat de droit a subi quelques entorses volontaires (Guantanamo par exemple)

Combien de temps cela durera-t-il pour les israéliens ? Impossible à dire pour le moment. Ils ont perdu tout sens critique depuis un an et semblent incapables de prendre le moindre recul.

Au nom de la guerre en cours, l’Etat d’Israël a oublié de faire une commission d’enquête en posant la question : « Pourquoi les services de renseignement et de sécurité ont-ils été défaillants? »

Si les services de sécurité israéliens avaient fonctionné, il y aurait probablement eu moins de 100 morts et nombre des horreurs constatées ce jour-là n’auraient pas eu lieu. Les réactions auraient-elles été différentes ? Probablement, mais les israéliens sont incapables de se poser une telle question et d’en débattre.

Quelles ont été les failles des services de sécurité israéliens conduisant au 7 Octobre?

Elles sont multiples et de nombreuses réflexions, ailleurs qu’en Israël, ont été et sont menées:

  • non exploitation des renseignements qui ont paru invraisemblable,
  • surestimation de son importance et de son aspect dissuasif,
  • mise en place d’un système de surveillance technique sans relais et vérification humaine,
  • aucune force de sécurité d’astreinte pour intervenir dans les minutes suivant tout incident
  • démotivation des réservistes pour des raisons politiques discutables

Combien de temps faudra-t-il pour que les israéliens nomment une commission d’enquête et convergent vers une conclusion déjà avancée par des acteurs externes ?  » Les services de sécurité et l’armée n’ont pas été en mesure d’empêcher un événement qui aurait pu être minimisé. Aucune arme sophistiquée n’a été utilisée par les assaillants. Tout au plus quelques armes qui se trouvent dans n’importe quel service de sécurité et une volonté claire de transformer un tel événement en un événement guerrier violent et cruel, sans respecter la moindre loi relative aux guerres ».

Cela ne change rien à l’horreur et au traumatisme engendré par le 7 Octobre, mais aurait pu amener les israéliens à agir autrement.

Les israéliens se poseront-ils un jour la question de savoir si 1400 morts justifient plus de 50.000 morts et si cela justifie aussi de détruire 70% de tous les bâtiments de Gaza, sans oublier les hôpitaux détruits, la pénurie alimentaire entretenue et bien d’autres choses encore ?

Et si les 1400 morts n’avaient été que 100 morts si les services de sécurité avaient fonctionné, cela aurait-il changé ?

Un jour, oui, ils se poseront la question, mais ce n’est pas demain la veille.

Pour le moment, la guerre continue, sans perspective autre qu’une victoire totale qui reste hypothétique.

Naej DRANER

ND2024-1001, le 1° Novembre 2024

Naej DRANER est un analyste. C’est un architecte de solution politico-sécuritaire qui se limite à ce rôle d’architecte. Ses analyses sont généralement une préparation à ce que pourrait être le jour d’après et une solution à court, moyen et long terme. Pour construire une maison, il faut un architecte, mais il faut aussi un entrepreneur. N.D n’est pas un entrepreneur et ne peut avoir une influence que s’il s’allie à un entrepreneur pour réaliser et mettre en œuvre une solution politico-sécuritaire adaptée.

La guerre du Hamas et le « Cycle des Guerres »

La guerre commencée le 7 Octobre 2023 confirme-t-elle le « Cycle des Guerres » ?

Le pic d’amplification théorique est en mai 2024. Cette nouvelle guerre se déclenche à 8 mois du pic théorique. La prévision, avant le déclenchement de cette guerre, était qu’il y aurait une nouvelle guerre et le plus vraisemblablement à + ou – un an du pic théorique.

La guerre d’octobre 2023 confirme le « Cycle des Guerres » et renforce le conflit israélo-arabe en tant que cas remarquable du « Cycle des Guerres ».

Par contre, les prévisions n’ont pas mis en évidence que ce serait un tel massacre et probablement la guerre la plus terrible de ce conflit, tant du côté israélien que du côté palestinien. L’horreur ne fait que commencer.

Nous pouvons constater que l’intensité des guerres durant cette phase d’amplification est beaucoup plus grande pour la guerre Ukraine-Russie et pour la guerre qui vient de commencer. Est-ce un simple hasard, ou cette phase d’amplification a-t-elle un niveau d’intensité particulièrement élevé ? Dans les études actuelles, nous n’avons pas encore identifié de facteur d’intensité de ce phénomène cyclique. Nous avons quelques pistes qui mériteraient des études complémentaires, mais pas de certitude.

Quelle sera la suite de cette guerre ?

La connaissance du « Cycle des Guerres » ne permet pas de savoir comment vont se dérouler les combats à venir. Ils peuvent durer plusieurs semaines.

Les conséquences de cette guerre détermineront l’avenir israélo-palestinien, même s’il est peu probable que quoi que ce soit bouge dans les mois à venir.

Cette guerre est aussi un « Retour » de 50 ans de la guerre du Kippour et de 75 ans de la première guerre israélo-arabe

Dans le conflit israélo-arabe, plusieurs guerres sont un retour (au sens Théorie du Retour) d’une autre guerre:

  • La guerre israélo-libanaise de 2006 est un retour de la guerre de 1982 (24 ans)
  • La guerre actuelle est un retour de la guerre du Kippour de 1973 (50 ans)
  • La guerre du Kippour de 1973 est lui-même un retour de la première guerre israélo-arabe de 1948 au moment de la création d’Israël

L’origine historique du « Cycle des Guerres » est l’étude des « Retours du passé » entre des guerres. A certains moments, les guerres sont à la fois une application du « Cycle des Guerres » et de la Théorie du Retour

Que signifient ces Retours ? le problème israélo-palestinien va probablement se poser à nouveau dans des termes peu différents de ceux de 1947.

10 Octobre 2023

Confirmation de la matérialisation du « Cycle des Guerres » à partir de données UCDP

En utilisant le graphique « Fatalities in state-based conflicts by Region (1989-2022) » publié par UCDP (Uppsala Conflict Data Program), il est possible de renforcer la démonstration de la matérialisation du Cycle des Guerres.

Tout ceci est expliqué dans le texte qui est accessible ici

Les deux textes seront refondus en un seul d’ici la fin de l’année, lors de la prochaine mise à jour du texte sur “Le Cycle des Guerres dit du Retour ”

mis à jour le25 Octobre 2023

Le Cycle des Guerres provoque-t-il plus de guerres durant les phases d’amplification?

Dans cet article l’expression « Cycle des Guerres » doit être comprise comme l’expression Cycle des guerres dit « du Retour » en référence à l’origine de ce « Cycle des Guerres » à partir de la Théorie du Retour.

Hypothèse de démonstration

Si le « Cycle des Guerres » favorise les guerres, il serait logique de démontrer qu’il y a plus de guerres durant les phases d’amplification.

Pour le vérifier, l’hypothèse a été faite qu’il faut compter le nombre de guerres par année à partir d’une liste des guerres préexistante et de calculer le total des guerres pour les phases d’atténuation et d’amplification. Si le nombre total de guerres pendant les phases d’amplification est plus important que pour les phases d’atténuation, cela pourrait aider à démontrer la réalité d’une influence de ce cycle de guerre sur le nombre total de guerres.

Après avoir cherché sur un moteur de recherche une base de donnée existante pouvant fournir une liste des guerres, la liste des guerres associée à la version V4 des « Correlates of War » a été retenue. Elle contient la liste des guerres de 1816 à 2007. (Bien qu’il existe une version V6 de la base de données COW, je n’ai pas trouvé de liste des guerres équivalente à la version V4, ce qui explique que j’ai utilisé la V4)

Pour chaque année de 1900 à 2007 ont été comptées le nombre de guerres par an puis durant les phases d’atténuation et d’amplification. De plus un graphique a été fait pour essayer de faire apparaitre des pics de guerre. Une comparaison a été faite avec les pics théoriques des phases d’amplification.

Résultat de démonstration

De 1900 à 2000 ( les années ultérieures ne sont pas prises en compte pour qu’il y ait autant de phases d’atténuation que de phases d’amplification), il y a 36% de guerres en plus durant les phases d’amplification que durant les phases d’atténuation. Sur 342 guerres de la liste des guerres COW durant cette période, 58% sont dans les phases d’amplification.

De 1942 à 2000 ( avec le même nombre de phases d’atténuation et d’amplification), il y a 59% de guerres en plus durant les phases d’amplification que durant les phases d’atténuation. Sur 225 guerres de la liste des guerres COW durant cette période, 61% sont dans les phases d’amplification.

Par contre, le graphique réalisé ne fait pas apparaitre de façon objective des pics similaires aux pics théoriques d’amplification et d’atténuation. C’est vraisemblablement du au fait que le nombre de guerres par an est toujours relativement faible, mais pourrait être aussi du à la liste des guerres utilisée. Le résultat n’est significatif que si nous prenons le nombre total pour toutes les années des phases d’amplification et le nombre total pour toutes les années des phases d’atténuation.

Ce constat soulève plusieurs questions:

  • la liste des guerres utilisée est-elle objective ?
    Il n’y a pas ( ou du moins je ne connais pas), à ce jour, de base de donnée sur les guerres qui soit une référence admise par tous les acteurs qui s’intéressent à ce sujet. C’est un travail colossal que d’avoir une telle base de données qui servirait de référence pour toutes les statistiques. Il serait nécessaire d’en avoir une pour aboutir à une démonstration statistique objective. La liste des guerres COW utilisée devrait poser peu de contestations.
  • 38% et 59% en plus suivant les périodes retenues sont-ils significatifs?
    Il y a un phénomène d’amplification des guerres qui est relativement faible mais bien réel et qui confirme ce qui a été observé dans les contextes décrits avec le « cycle des guerres »

Limites de la démonstration

Plusieurs limites sont connues :

  • La liste des guerres utilisée contient uniquement l’année de déclenchement, sans indiquer la date précise. En conséquence, il faudrait reprendre la liste et ajouter la date exacte de début de la guerre, et ensuite vérifier pour chaque guerre si elle est ou non dans la phase d’atténuation ou d’amplification. Dans la première démonstration présentée, la phase de l’année est définie si la phase fait plus de 6 mois dans l’année.
  • La liste des guerres met au même niveau toutes les guerres, de la plus petite à la plus grande. Parfois, ce sont des manifestations un peu violentes qui sont considérées comme des guerres. Pour confirmer un phénomène d’amplification et d’atténuation, il faudrait pondérer le poids de chaque guerre.

De 1900 à 1941, est-ce significatif ?

Le nombre de guerres durant les phases d’atténuation de 1900 à 1941 est presque le même que durant les phases d’amplification de la même période.

Ce résultat voudrait-il dire qu’il n’y a pas de « Cycle des Guerres » démontré sur la période de 1900 à 1941 ?

Quand on regarde la liste des guerres COW, on constate que:

  • il y a 8 guerres durant la phase d’atténuation de 1934 à 1937
  • il y a 5 guerres durant la phase d’amplification de 1938 à 1941

Il est paradoxal de prétendre que la période qui a précédé la seconde guerre mondiale de 1934 à 1937 a été plus violente que la période de 1938 à 1941 qui inclut 3 années de la seconde guerre mondiale. Pourquoi un tel résultat ? parce que durant la seconde guerre mondiale, la liste des guerres COW ne relève presque aucune guerre autre que la seconde guerre mondiale. Les guerres successives déclenchées lors de la seconde guerre mondiale n’y sont pas visibles.

Que conclure ? Partir d’une simple liste des guerres, même si elle est validée par les acteurs concernés par les études des guerres, ne suffit pas. Une guerre monstrueuse comme celle de la seconde guerre mondiale a moins de poids dans ce calcul statistique que les petites guerres qui ont précédé la seconde guerre mondiale. Et pourtant les 2 guerres mondiale aident à démontrer le « Cycle des Guerres » par la méthode des contextes.

Est-ce suffisant pour refuser de prendre en compte ce calcul ? OUI et cela pose un pb global de méthode.

Documents pour refaire les calculs

Cliquer sur le lien pour accéder au document :

Mis à jour le 8 août 2022

Ukraine-Russie : Préparer et construire l’après-guerre

Que ce soit demain, dans un an , dans 5 ans ou dans 10 ans, il y aura un après-guerre. Il faudra le préparer et le construire.

La problématique globale sera la même et peut être imaginée et anticipée dès maintenant. Il n’est pas dans les habitudes européennes de réfléchir au-delà du court et moyen terme, mais il faudrait construire sur le court, moyen et long terme.

A très court terme, chaque belligérant contribue à l’escalade et espère régler militairement le problème. La Russie espère encore écraser l’Ukraine en commençant par le Donbass et l’Ukraine cherche une aide militaire telle qu’elle pourrait au moins stabiliser la situation à court ou moyen terme, voire même gagner la guerre. Autant dire que ce n’est pas demain la veille que commencera l’après-guerre, mais l’après-guerre pourrait dynamiter une grande partie des organismes existants en Europe ainsi que les flux économiques traditionnels qui ne seront peut-être pas rétablis avant très longtemps.

Il s’agit ici d’identifier les différents points importants de cet après-guerre :

  • Partenariat Europe-Russie
    En 2022, parler de partenariat Europe Russie peut faire sourire ou éventuellement s’indigner. De quel partenariat peut-il s’agir si l’autre ne respecte aucun engagement et aucun traité antérieur. Les accords de Budapest qui assuraient l’indépendance de l’Ukraine par la Russie n’ont pas été respectés. L’esprit des accords de Minsk qui reconnaissait l’ensemble du territoire ( hors Crimée) y compris celui des séparatistes, comme faisant partie de l’Ukraine n’est pas respecté. Que penser d’un partenaire qui change unilatéralement les termes d’un contrat et de la monnaie de paiement? La Russie recherche t-elle des vassaux qui s’inclinent suivant son humeur ? C’est ainsi que la Russie est perçue aujourd’hui. Un tel partenariat n’est pas réaliste aujourd’hui. La très grande majorité de la population russe habite dans la partie européenne de la Russie. Se tourner vers l’Asie comme le fait maintenant la Russie semble conjoncturel, comme une réaction de déni, de dépit et de volonté de puissance.
    Ce point d’un partenariat sera important.
  • La sécurité européenne
    L’OSCE a vu le jour parce que quelques pays européens voulaient éviter une guerre en Europe avec l’URSS et le bloc socialiste. Il faut reconnaître que l’OSCE ne remplit pas la mission principale pour laquelle l’OSCE a été construit. Pour ne pas perdre la face, l’OSCE multiplie des activités annexes, mais cela n’empêche pas qu’il ne sert à rien aujourd’hui dans le cadre de la guerre Russie-Ukraine. Même pire, son incapacité à maitriser un cessez-le-feu et à faire déboucher la moindre solution a probablement été un facteur favorisant la nouvelle guerre de 2022.
    Il faudra reconstruire un organisme européen de sécurité comme l’après guerre de la seconde guerre mondiale a reconstruit l’ONU sur les ruines de la société des Nations.
  • OTAN
    C’est une autre face de la sécurité européenne, comme une compensation à l’incapacité d’avoir un organisme européen qui assure la sécurité de chacun. La Russie a-t-elle remarqué l’effet inverse de ce qu’elle voulait obtenir? La Russie voulait éloigner des pays de l’OTAN : plusieurs pays s’y précipitent. La Russie vient de donner une nouvelle jeunesse à l’OTAN avec un objectif clair: défendre chaque pays contre la Russie.
    Une alliance moribonde ressuscitée grâce à la Russie : bravo Monsieur Poutine!
  • Un nouvel ordre mondial
    Le Conseil de sécurité ne fonctionne pas et est incapable d’avoir un rôle facilitant le règlement de la guerre Russie-Ukraine. Il va falloir faire quelque chose, ne serait-ce que réformer le fonctionnement du Conseil de sécurité.
    Un nouvel ordre mondial ne se limite pas à remplacer un impérialisme par un autre, tout aussi, voire plus, arbitraire. Bien sûr il faut un nouvel ordre mais bâti sur des règles communes à tous et capables d’être respectées sans être changées unilatéralement par un ou des pays qui confondent ordre et dictature
    .

Et bien sûr un règlement Russie-Ukraine. En Avril 2022, la négociation Russie-Ukraine est une tentative de la Russie d’obtenir par la diplomatie ce qu’elle entend obtenir par la force. Il faut probablement attendre un peu pour que la Russie apparaisse un peu sérieuse dans les négociations. Nous nous retrouverons dans une situation similaire à celle des accords de Minsk 1 ou 2 qu’il faudra renégocier. Le territoire occupé par les séparatistes et la Russie sera différent, mais il faudra repartir d’une nouvelle réalité pour reconstruire quelque chose qui pourrait être « les accords de Ksnim« , ou comment chercher son avenir en le regardant à l’envers du passé.

Il faudra alors :

  • Trouver un ou des scénarios de sortie de crise,
  • Établir un cessez-le-feu,
  • Mettre en place un système de supervision du cessez-le-feu,
  • Faire respecter le cessez-le-feu,
  • Reconstruire ce qui a été détruit,
  • et laisser de longues années passer avant d’aboutir à une vraie réconciliation entre les 2 pays.

Ce serait bien si on ne refaisait pas les mêmes erreurs que celles qui ont été faites et si, pour une fois, on pouvait faire respecter un cessez-le-feu qui tienne.

Mis à jour le 27 Avril 2022

Ukraine-Russie : neutralité et Donbass

La Russie souhaiterait que l’Ukraine opte pour une neutralité, mais se permet de prendre le Donbass et Louhansk + quelques autres territoires. Est-ce bien sérieux?

Si la Russie était crédible, elle proposerait une neutralité et la garantie que le territoire ukrainien soit respecté ( éventuellement hors Crimée dans un premier temps, tant qu’il n’y a pas d’accord sur la Crimée).

Au lieu de cela, la Russie prend, soi-disant au nom de Républiques indépendantes, une bonne partie du territoire ukrainien et demande, en plus, une neutralité en n’adhérant pas à l’OTAN ou à son successeur : une défense européenne

La Russie entend imposer les deux à l’Ukraine, d’abord, puis aux autres voisins ensuite.

Quel est le pays qui va accepter de se faire amputer une partie de son territoire au profit de la Russie ou ses alliés et va accepter dans le même temps d’être neutre ?

Le résultat immédiat est que tous les pays vont se précipiter vers l’OTAN.

L’OTAN, qui avait un électroencéphalogramme presque plat, vient de trouver une nouvelle jeunesse et une vraie utilité: se défendre contre la Russie, ressuscitant ses buts initiaux de se défendre contre l’URSS.

Alors, pouvons-nous vraiment faire une proposition pour le Donbass alors que la Russie occupe toute une série de territoires autour et se permet de bombarder et détruire ailleurs que dans le Donbass?

Cela parait difficile. Nous avons bien compris que la Russie considère que des bombardements massifs sont un bon moyen de faire avancer des négociations en espérant une capitulation. Mais malheureusement, cela entraine un blocage.

Alors ? A reprendre quand les intentions de la Russie seront plus claires.

A reprendre s’il y a de nouvelles informations

mis à jour le 11 Avril 2022

Ukraine-Russie : quel accord ? – Crimée

Il s’agit de tester successivement différentes idées et de les adapter s’il y a des réactions.

Commençons par la Crimée

L’appartenance de la Crimée à l’Ukraine est une curiosité de l’histoire: un don fait par Kroutchev à l’Ukraine de la péninsule Crimée qui est en grande partie russe, à commencer par Sébastopol. Ce qu’on donne est donné. Sa reprise par la Russie n’est pas justifiable: un coup monté de toute pièce. Le référendum monté en 2 semaines n’a aucun sens. Par contre, proposer un référendum sous contrôle international a du sens, mais il faut déterminer 2 choses:

  • les conditions dans lesquelles peuvent se dérouler ce référendum ( population concernée, absence de censure, autorisation de la langue ukrainienne, contrôle du référendum, etc.)
  • La question du référendum

Sur ce dernier point, il y a de nombreuses possibilités transformables en questions:

  • République autonome rattachée à l’Ukraine ou à la Russie
  • République indépendante
  • République autonome associée à la Russie et l’Ukraine
    Cela peut paraitre bizarre mais il existe des situations réelles et cocasses: un État peut exister et avoir une forme de pouvoir bicéphale dont il dépend: l’État d’Andorre dépend à la fois de la République française ( le président en titre) et d’un Évêque. Une telle association aux deux Etats peut paraitre bizarre mais est possible. Les décisions ne peuvent s’y appliquer qu’avec l’accord des 2 parrains associés, mais la gestion courante se fait toujours par une autorité locale proposée par les parrains et validée par une assemblée de représentants locaux.

Par contre, un référendum n’aurait de sens que si une liberté de la presse permet à chacun de s’exprimer et si les opposants ont le droit d’exister et de s’exprimer.

Cela demanderait au moins 6 mois à un an de préparation.

Qu’en pense Kiev ? La question ne lui a pas encore été posée. La seule chance de Kiev serait d’aboutir à un statut interne de minorités qui soit attractif. C’est à dire ? Réfléchissez …

Il peut y avoir une clause disant que Kiev peut demander ce référendum quand il le veut, avec un délai d’un an pour sa réalisation.

Le point suivant portera sur le Donbass s’il y a un début d’accord sur le point « Crimée », c’est à dire:

  • organisme en charge de la supervision du référendum : OSCE ou ONU
  • questions retenues ( ultérieurement on pourra en retirer avec l’accord des 2, mais pas en ajouter)

Si l’Ukraine et la Russie n’en ont pas communication, il ne se passera rien de plus.

à suivre si quelqu’un exprime quelque intérêt sur le sujet

Mis à jour le 11 Avril 2022

Guerre Russie-Ukraine: Faits, Cycle des Guerres et Retour

Faits

Le 22 février 2022 les troupes russes rentrent dans le Donbass occupé par les séparatistes

Le 23 février la guerre est étendue à l’ensemble de l’Ukraine avec un objectif clair de prise d’un contrôle total de l’Ukraine. On pourrait parler d’une volonté de démembrement organisé. La Crimée reste à la Russie, Donbass et le Luhansk sont étendus et donnés aux « Républiques autoproclamées » et ce qui reste sera occupé militairement avec tous les ingrédients d’un contrôle militaire, y compris destitution, voire exécution ou emprisonnement de tout ce qui ne correspond pas à ce que les Russes veulent.

Les combats sont en cours. S’il y a une résistance sérieuse de l’armée ukrainienne, il est difficile d’imaginer que la lutte entre le pot de terre et le pot de fer se termine par la victoire du pot de terre.

Tout le monde est sous le choc. Il a fallu que je me force à tenter de faire un bilan objectif cohérent lié à ces recherches pour écrire ces quelques lignes.

Cycle des guerres

Le texte du 23 janvier Un phénomène cyclique favorise-t-il la Guerre et la Paix contenait l’analyse prévisionnelle des guerres de la période 2022-2026 pour l’Europe qui a été mise à jour le 30 décembre 2021 et qui a peu changé depuis 2 ou 3 ans.

Globalement, elle disait qu’il y aurait une guerre qui impliquerait:

  • un pays de l’ex bloc socialiste
  • avec une composante russe directe ou indirecte

L’analyse se terminait par une analogie aux guerres de Géorgie de 2008 et Ukrainienne de 2014 en indiquant qu’elle serait probablement sur une plus grande échelle

Voir : contexte Europe Cette analyse n’a pas été mise à jour par rapport à la situation créée depuis le 22 février, simplement pour qu’il soit possible de consulter la prévision.

Nous sommes théoriquement à un peu plus d’un mois du début de la phase d’amplification, mais comme les phases sont approximatives, les prévisions avaient été présentées sur la période 2022-2026

La prévision du « Cycle des Guerres » est donc exacte, même si une initiative d’une telle ampleur n’a pas été imaginée et décrite dans les prévisions.

Une fois de plus, cela confirme le « Cycle des Guerres », même s’il est triste de constater que c’est vrai.

Retour

Par rapport à la « Théorie du Retour », à quoi fait penser cette guerre ?

  • Retour de 2014 = premier retour suivant la « Théorie du Retour », généralement peu important par rapport à celui de 25 ans et qui dans le cas présent est multiplié par un facteur non mesurable
  • Retour de l’URSS et de sa gestion habituelle des volontés d’émancipation, sauf que jamais nous n’avons eu un tel déchainement de violence et de destructions (c’est une continuation du Retour inverse de la désintégration de l’URSS commencé en2014)
  • Retour du dépeçage de la Pologne en 1939 par une action commune Allemagne nazie et soviétiques ??

Que ce soit en nombre de morts, en réfugiés, en destructions, en troupes engagées et en conséquences, il n’y a pas d’événement connu strictement comparable dans l’attaque d’un petit ou moyen pays par un grand. Il faudra attendre quelque temps pour pouvoir faire un bilan objectif mais les démons européens de la guerre sont de retour à une échelle que personne n’aurait osé imaginer il y a simplement 2 semaines.

Que conclure ?

Il n’est pas glorieux de tenter de montrer une victoire intellectuelle pour avoir décrit le contour probable d’une guerre qui confirme le « Cycle des Guerres ».

L’effroi est de constater avec incrédulité les « fake news » utilisées pour justifier cette guerre:

  • génocide par les ukrainiens
  • régime ukrainien nazi
  • pouvoir élu démocratiquement traité de fantoche

Sont-ils devenus fous, incapables de distinguer le vrai de la « fake news » inventée de toute pièce, le plus souvent par leurs propres services ou sympathisants? La vérité importe peu en Russie, ce qui importe c’est que l’apparence présentée soit crue, même si elle est fausse ou trop partisane pour être crédible.

Un peu comme la guerre contre l’Irak de 2003 qui avait inventé successivement des « armes nucléaires » puis des groupes terroristes.

Est-ce la guerre qui pousse à raconter n’importe quoi et inventer ces mensonges d’État ? Il semble que oui, comme si la justification donnée n’était qu’un hochet brandi pour les imbéciles comme nous qui sont là pour croire tout ce qu’on leur raconte.

27 février 2022

Russie-Europe Crise 2022

Que nous dit l’Horloge de l’Inconscient ?

2 éléments sont nécessaires pour se faire une idée de ce qui peut arriver:

Depuis 2014, les deux sont impliqués et donnent des informations complémentaires:

  • La guerre en Ukraine démarrée en 2014 est conforme au « Cycle des Guerres », dans le contexte européen et cette information ne semble pas encore connue des principaux acteurs concernés par cette crise. Il vaudrait mieux qu’ils le connaissent, mais il m’est difficile de faire plus que de mettre à disposition des informations, même si pratiquement personne ne les lit à ce jour.
  • Le « Retour » de la chute du mur de Berlin et de la désintégration de l’URSS a commencé en 2014. C’est un retour de type négatif. C’est à dire que c’est l’inverse de l’événement d’origine qui donne l’impression de réapparaitre. La Russie surfe sur cette impression de retour de l’URSS qui n’avait jamais été digéré. Ce retour continue en 2022 et d’autres retours s’y ajoutent, comme le premier retour de 2014 de la guerre en Ukraine

Que nous dit le « Cycle des Guerres » ?

Voir la synthèse (accessible par le lien sur le mot « synthèse »), récemment mise à jour ainsi que le contexte européen. S’il dit qu’il y aura une guerre, dont le contexte sera lié à la Russie et aux anciens pays socialistes, il ne dit pas quand et pas forcément en Ukraine.

Que nous disent les « Retours du passé » ?

Avoir des événements rythmés simultanément par le « Cycle des Guerres » et la « Théorie du Retour » est plutôt rare,m ais c’est le cas depuis 2014. Pour rappel la « Théorie du Retour » indique qu’un événement passé, ayant marqué l’inconscient collectif, peut être revécu à un multiple de 3085 jours ( 8ans 5 mois et demi). L’occurrence la plus fréquente est 3 fois (25 ans) ou 6 fois (50 ans).

Il peut y avoir des occurrences d’une fois (8 ans et quelques à + ou -6 mois mais elles sont peu marquées., le revécu étant un événement mineur. Il n’y a pas d’exemple de la même guerre relancée à très grande échelle après un premier retour, ce qui veut dire qu’une nouvelle guerre Ukraine Russie à grande échelle ne correspond pas à ce qui est prévisible par la « Théorie du Retour ». Par contre, le premier retour actuel peut être l’occasion de revivre l’événement de 2014. Quand on parle de guerre Ukraine-Russie, parlons-nous de celle de 2014 ou d’une nouvelle ? En temps relatif, nous sommes à quelques semaines du déclenchement de la guerre de 2014. les contemporains confondent peut-être le futur et le passé d’il y a 8 ans. C’est un effet possible et connu des phénomènes de retour.

Paradoxalement, cet épisode de fièvre pourrait permettre de reconnaitre officiellement l’implication directe de la Russie depuis 2014. Et si vraiment la Russie envahit l’Ukraine, tout le discours politique et diplomatique de la Russie depuis 2014 vole en éclat. Cela ne correspond pas au comportement de Poutine et de la Russie de ces dernières années : faire et démentir ce qui est fait pour tenter de salir l’adversaire autant qu’on le peut et prétendre que lui seul en est responsable.

Le « Retour de 25 ans » commencé en 2014 continue, mais on ne sait pas pour combien de temps. Pour le résumer, « La Russie se prend pour l’URSS mais ne redeviendra jamais l’URSS » La similitude s’arrêtera à la soif de pouvoir sans pouvoir comparer les moyens de l’ex-URSS et de la Russie actuelle. Certes, la Russie a de bons atouts militaires comme des missiles hypersoniques, mais l’aventurisme de quelques mercenaires privés ne fait pas une armée puissante respectée sur l’ensemble de la planète.

Conclusion

Des signaux contradictoires sont apportés par 2 applications de l’Horloge de l’Inconscient. Une nouvelle guerre totale de la Russie et de l’Ukraine n’est pas le plus probable. D’après les acteurs eux-mêmes comme l’Ukraine, la situation n’a pas évolué sur le terrain et ne confirme pas une guerre imminente. Panique ou psycho-drame exagéré ou confusion avec l’inconscient du premier retour, comme si on se croyait en 2014 ? L’une de ces explications est le plus probable, même si rien ne peut être définitivement exclu. Un événement monté de toute pièce fait partie de ces hypothèses de tentative grossière de légitimer une action, mais je persiste à le considérer peu probable. Si ce genre de création d’événements est largement utilisé en Russie pour éliminer des opposants, il est peu probable que le reste du monde en soit dupe.

C’est donc l’expectative, malgré les bruits de botte bruyants qui ressemblent plus à une comédie à se faire peur qu’une action imminente.

Le 3 Février 2022

2022 : une bonne et riche année à venir

Pour rappel, ceci est un site de mise à disposition et de communication des recherches sur l’Horloge de l’Inconscient de Naej DRANER. Les communications ne sont pas systématiques et régulières. Uniquement quand il y a quelque chose à dire par rapport à un des sujets en cours.

Les informations mises à disposition sont partielles. Elles seront complétées au fur et à mesure de l’intérêt manifesté par ceux qui en prendraient connaissance. L’essentiel est disponible, mais certains sujets ne le sont pas encore.

Ne nous racontons pas d’histoire. Nous ne savons pas s’il y a au moins une personne qui a compris précisément l’ensemble. Les réactions sont absentes et oscillent entre indifférence et probablement ricanement. Est-ce une raison pour ne rien communiquer ? La philosophie de ce site est simple: on met à disposition des informations pour ceux qui veulent bien essayer de comprendre et y trouvent une valeur ajoutée.

Les chiens aboient et la caravane passe: c’est un bon résumé de la situation actuelle.

Pourquoi l’année 2022 va être une bonne et riche année ?

  • d’abord il faut faire et mettre à disposition un bilan de la période 2010-2022: la période la plus féconde depuis que ces recherches ont été commencées. Il va falloir expliquer pourquoi et les éléments de cete fécondité.
  • La période à venir : 2022 à 2026 est déjà engagée. Les discussions commencées OTAN-Russie en font partie et c’est maintenant qu’il faut expliquer le contexte pour que ceux que cela intéresse le comprennent et puissent agir en conséquence
  • Il faut tenter de trouver une forme d’expression compréhensible qui évite que ceux qui le lisent fuient intellectuellement en réagissant à un autre sujet que celui qui est présenté. Ils se rassurent en réagissant ou en feignant l’indifférence, mais leurs réactions indiquent simplement qu’ils n’ont pas compris et restent à côté de la plaque. Il est possible que l’auteur s’exprime mal et il faut donc donc faire un effort. A force d’être seul sur son sujet, l’auteur est peut-être seul à se comprendre, ce qui est dommage. Cela faciliterait si il y avait des réactions, mais on ne peut forcer quelqu’un à réagir à un sujet qu’il ne comprend pas.
  • Plusieurs nouvelles interrogations ( suite à l’évolution des idées) n’ont pas encore été exprimées.

Pour toutes ces raisons, il y aura beaucoup de choses à venir durant cette année 2022. L’auteur et le site ne sont pas morts: ils vont simplement sortir d’une pause.

La partie « Contextes » du « Cycle des Guerres » a déjà été remise à jour en décembre 2021

Ces mises à jour sont essentielles pour comprendre la période à venir 2022-2026.

C’est une toute petite partie des sujets à mettre à jour et expliquer en 2022, mais c’est une partie essentielle pour ceux qui veulent anticiper l’avenir.

Le 13 janvier 2022

Naej DRANER