Conflit Israélo-arabe


Contexte du conflit israélo-arabe par rapport au “Cycle des Guerres”

Il est recommandé de commencer par prendre connaissance du contexte israélo-arabe

Ce contexte reste vrai et les avancées récentes avec les EAU et Bahrein sont un fait confirmant ce contexte. Ce contexte est général, permet de comprendre quelques tendances possibles. Pour rappel, la plupart des avancées obtenues par Israël durant les périodes d’atténuation ont été mises en cause dans les périodes d’amplification qui ont suivies.

Même les sceptiques devraient commencer par le prendre en compte et le garder en arrière-plan.

Analyse

Une analyse détaillée du conflit a été faite en appliquant ce qui est connu par le “Cycle des Guerres” et la “modélisation du déclenchement des guerres

Cette analyse s’appelle : Jérusalem connaitra-t-elle une paix durable ?

A notre connaissance, cette analyse n’a pas été utilisée à ce jour par des officiels ou officieux pour tenter de proposer une négociation. Elle est applicable autant pour une solution à 2 États que pour une solution à un seul État. Cette analyse présuppose ( comme la plupart des propositions existantes à ce jour) une situation de 2 États reconnus réciproquement pour former dans la foulée un ensemble qui ressemble à 1 seul État tout en ayant l’équivalent de 2 États associés en son sein. Certains domaines sont communs tels que le contrôle aérien. La liste des domaines communs n’a pas été définie et devrait dépendre de négociations. Que ce soit une solution à 1 ou 2 États, il faudra trouver un équilibre interne autre que la domination absolue d’une des 2 parties constituant ce nouvel ensemble commun. Même si quelques évolutions sont nécessaires dans cette analyse elle reste globalement valable.
Conformément à la modélisation du déclenchement des guerres, toutes les causes sont identifiées et un poids est donné à chaque cause. Ensuite, c’est l’objet de la négociation de prendre en compte telle ou telle cause pour ramener l’ensemble des causes bien en dessous du seuil de déclenchement des guerres.

Quelle que soit la négociation lancée, cette analyse devrait être la base de réflexion de toute initiative.

Projets d’expérimentation

Statut de Jérusalem

Elle est limitée au statut de Jérusalem à partir de l’analyse disponible ici.

Pourquoi s’intéresser en priorité au statut de Jérusalem ? Parce que toutes les négociations tentées ont échoué en final sur ce point et qu’elles échoueront si une solution n’est pas trouvée sur ce point. Plutôt que de perdre 9 mois sur u ne négociation globale pour caler sur le statut de Jérusalem, on fait l’inverse: s’il n’y a pas de solution crédible sur Jérusalem, autant en rester là. De plus, c’est la partie qui demande le plus faible investissement sur place: 10 personnes devraient suffire, pas forcément des diplomates. De plus, que ce soit un ou 2 États, le problème d’un équilibre sur Jérusalem devrait être similaire.

L’avantage de cette expérimentation est qu’elle pourrait se faire sans participation d’États s’il y avait une implication des communautés religieuses de Jérusalem.

Il n’y a pas d’expérimentation en cours. Il y a eu juste quelques vagues tentatives d’en lancer une qui n’ont rien donné à ce jour et n’ont pas été menées avec les moyens nécessaires et suffisants pour avoir une petite chance de lancer correctement ce point.

Gaza

Aujourd’hui la situation de Gaza est un repoussoir de toute solution au conflit israélo-palestinien et en particulier d’un possible règlement concernant la Cisjordanie.

Israël n’a plus de revendication territoriale sur Gaza. Ce qui permet de se poser la question “Si Israël abandonnait la Cisjordanie dans son ensemble aux palestiniens, est-ce que ce serait la paix ?”. L’exemple de Gaza permet d’affirmer que NON. L’échange territoire contre paix n’a pas marché et ne marche pas à Gaza et ne marchera pas en Cisjordanie. Il faut autre chose pour que la paix soit une réalité en Cisjordanie.

Réussir un règlement à Gaza permettrait d’avancer sur le reste.

De toute façon, Gaza restera toujours une épine dans le pied d’Israël. S’ils annexent l’essentiel de la Cisjordanie, ils rendront toute solution quasi impossible à Gaza.

Israël et Gaza se pourrissent réciproquement la vie. Peuvent-ils envisager de construire un avenir ? Commencer par un système crédible de maintien du cessez-le-feu serait un bon départ. En s’appuyant sur l’expérience acquise en Ukraine, même non reconnue, il doit être possible de mettre en place quelque chose.
Par contre, cette négociation de Gaza ne peut se faire qu’avec l’appui d’États. Il faudrait commencer par voir les États intéressés par une telle perspective.
Il n’y a pas à ce jour d’expérimentation sur ce sujet, mais s’il y a des États intéressés (quels qu’ils soient) on peut envisager quelque chose. D’ici la fin de l’année 2020, il sera proposé un texte sur le cessez-le-feu à Gaza pour lequel il faudra trouver des volontaires pour le faire appliquer. La publication ou transmission du texte sera conditionnée à l’identification d’au moins un État motivé pour le tenter.

12 octobre 2020 mis à jour le 22 Octobre 2020