Archives de catégorie : Notes d’actualité

pour y décrire les réactions au fil de l’actualité

Conflit Israélo-arabe : une solution à 2 Etats a-t-elle encore un sens ?

Le psychodrame engendré par la résolution 2334 du Vendredi 23 décembre 2016 permet de s’interroger légitimement s’il y a encore un espoir d’une solution à 2 États.

Cette résolution 2334 n’a fait que redire une fois de plus ce que l’ONU, les USA et d’autres pays comme les pays européens ont toujours dit: « La colonisation par Israël n’a aucun fondement légal et n’en aura jamais aucun ».

Est-ce réaliste de croire à une solution à 2 États si un État se réserve le droit de faire ce qu’il veut, quand il le veut, dans l’autre État ?

Non, mais la fin de la colonisation par Israël ne suffira pas à relancer sérieusement une négociation.

Il y a un autre point de blocage qui ne concerne pas la colonisation par Israël: les deux territoires restitués par Israël ces dernières années, à savoir le Sud-Liban et Gaza, n’ont pas permis , dans l’un et l’autre cas, d’en faire un modèle de coexistence au cas où Israël déciderait de quitter la Cisjordanie ou/et le Golan.

Ce point est sous-estimé par les adversaires d’Israël et mal géré par Israël. Il ne suffit pas de tenter d’asphyxier économiquement Gaza comme le fait Israël pour croire qu’il va en découler magiquement une solution. Israël ne sait pas se comporter autrement que par un rapport de force sans partage, et ne sait donc pas favoriser une possible coexistence.

Les palestiniens aussi ne savent pas construire leur avenir: cette situation de pourrissement dans et autour de Gaza bloquera toute avancée vers une solution à 2 États aussi sûrement que la colonisation sans limite d’Israël dans des territoires qui ne lui appartiennent pas.

Et s’il n’y a pas de solution 2 Etats, de quoi peut être fait l’avenir ?

C’est une bonne question mais il n’y a pas de réponse magique autre qu’une liste d’impasses qui permettent de gagner un peu de temps et qui ne sont que le moyen de reculer un peu avant de sauter dans le vide ou une nouvelle grande explosion.

Il y a quelques années avait été écrit un manuscrit « Jérusalem  connaitra-t-elle une paix durable ? ». Le manuscrit a bien évidemment été refusé par les éditeurs : il est disponible sur la page « documents disponibles » à laquelle vous pouvez aller en cliquant  ici. Le climat conjoncturel révélé par le psychodrame de la résolution 2334 n’encourage pas la recherche de la moindre solution: il n’est donc pas jugé utile d’actualiser cette proposition. ce manuscrit avait été écrit principalement en 2010 en se demandant s’il y aurait un moyen d’éviter une explosion 2014-2017 attendue d’après le « Cycle des Guerres« . Ceci n’a pas empêché la guerre Gaza-Israël de 2014 et n’empêchera pas la prochaine explosion à venir.

Il n’y a plus qu’attendre le coup de grâce que ne manquera pas de donner Trump à une possible solution à 2 États. En acceptant officiellement que Jérusalem soit israélienne et indivisible  du côté israélien), comme il l’a affirmé publiquement durant sa campagne, Trump enterrera le projet à 2 États et allumera la mèche d’un tonneau de poudre dont il n’a pas encore conscience.

Jérusalem a été historiquement Juif, Chrétien, musulman. Vouloir prétendre qu’elle ne serait que juive amènera un jour à prétendre qu’elle est uniquement musulmane ou chrétienne. C’est une vue à court terme que de croire qu’il suffit d’ignorer 2 millénaires d’histoire et les autres composantes pour y trouver une solution éternelle qui sera définitivement provisoire, même si elle devait durer quelques dizaine d’années, voire un siècle au  maximum.

Le 26 décembre 2016

Ukraine semaine 51 : Escalade pouvant conduire à la reprise de la guerre

Escalade

Dimanche dernier,  à Svitlodarsk-Debaltseve (environ 50 km au Nord-Est de la ville de Donetsk) ont commencé des incidents majeurs qui ne se sont pas arrêtés depuis. Les raisons ne sont pas très claires : pour l’Ukraine, ce sont des commandos qui ont commencé à vouloir infiltrer les lignes et qui ont été violemment repoussés par l’armée ukrainienne, mais c’est une zone qui aurait du être évacuée par les séparatistes d’après les accords de Minsk et que les ukrainiens ont peut-être décidé de reprendre puisque les négociations n’ont pas abouti.

Le rapport SMM du 22 décembre au soir fait état de 1600 explosions recensées pour la seule région de Donetsk + 169 dans la région de Luhansk dans la journée du 21 décembre.

Le rapport SMM du 23 décembre au soir fait état de 2300 explosions recensées pour la seule région de Donetsk + 330 dans la région de Luhansk dans la journée du 22 décembre.

Le « cessez-le-feu » est redevenu une simple fiction.

 

Cessez-le-feu du 24 décembre ? Est-ce bien sérieux ?

Dans le même temps le Groupe de contact tripartite a annoncé  un cessez-le-feu qui devrait entrer en vigueur le 24 décembre.

Faut-il interpréter cette escalade comme une poussée de fièvre qui précède un énième cessez-le-feu ?

… ou comme le fait qu’il est trop tard et que la guerre ukrainienne vient d’être relancée ?

Difficile de savoir, mais ce qui est sûr c’est que l’embryon de coopération entre le SMM (OSCE) et le JCCC (coordination militaire ukraino-russe) n’a plus aucun effet. A peu près une vingtaine de tentatives de réinstaurer un cessez-le-feu sur la seule journée du 21 décembre. Autant dire qu’ils n ‘ont plus de prise sur les événements en cours.

mis à jour le 23 décembre 2016

Quelques liens pour mieux comprendre:

Ukrainian news ( avec les communiqués quotidiens)

OSCE Ukraine Daily report

Cessez-le-feu et contrôle

Poussée de violence en Ukraine, Assassinat de l’ambassadeur russe, Attentats de Berlin : Quel lien ?

En 48 heures nous avons eu:

  • Dimanche 18 décembre : grave incident entre l’armée ukrainienne et les milices séparatistes à Svitlodarska Duha, le plus sérieux épisode militaire depuis de nombreux mois
  • Lundi 19 décembre: assassinat de l’ambassadeur Russe en Turquie
  • Lundi 19 décembre: attentat terroriste sur un marché de Noël à Berlin

Y a-t-il un lien ou des éléments pour démontrer un pic de violence  et un facteur externe qui le provoquerait?

A priori non. On constate implicitement un pic de violence, mais il n’est pas « mesurable » et démontrable.

Il est habituel, après une issue militaire violente comme l’épisode de la chute de la ville d’Alep en Syrie, de voir apparaitre sur des conflits sans rapport des poussées de violence, mais on ne sait pas dire si c’est la communication de la violence dans les media qui aurait un effet indirect ou si c’est significatif d’un facteur externe inconnu qui favoriserait en même temps des violences.

Par exemple, on pourrait imaginer une activité solaire significative qui favoriserait ces violences. Après vérification, il n’y a eu aucune activité solaire significative ces derniers jours, et si ce n’est pas le soleil, on ne voit pas quel facteur externe pourrait avoir un effet.

Seul l’assassinat de l’ambassadeur Russe est directement lié au contexte régional et aux violences de la guerre à Alep. L’assassin s’est réclamé de ce qui s’est passé à Alep pour justifier son acte.

Conclusion : Ces violences presque simultanées sont un simple hasard, qui ne démontre rien du phénomène d’amplification des violences du « Cycle du Retour ». Il n’y a rien d’immédiatement mesurable pour une telle démonstration. Cela relève de la simple « impression » qui n’est donc que subjective.

20 décembre 2016

Ukraine semaine 49 : désescalade et impasse totale

Désescalade

Le niveau de violence d’aujourd’hui est le plus bas depuis la trêve de début septembre.

Les autorités ukrainiennes ont annoncé  ce matin 15 attaques, ce qui doit correspondre à quelques centaines d’explosions autour de la ligne de front d’après les rapports SMM de l’OSCE.

Si le fait que les media n’en parlent plus quotidiennement peut laisser croire qu’il y aurait un véritable cessez-le-feu en vigueur, sans aucun incident, ceci n’a pas été le cas depuis l’instauration du premier cessez-le-feu en septembre 2014.

Il y a une désescalade relative sur la ligne de front depuis ces derniers jours.  Il est vraisemblable qu’elle sera passagère, aucun changement visible n ‘étant perceptible, et les fondamentaux permettant d’aboutir à un vrai cessez-le-feu ne paraissent pas en place.

Impasse totale

Russes et ukrainiens n’ont pas réussi à proposer et accepter une « Roadmap » pour laquelle ils s’étaient engagés à en fournir une avant fin Novembre.

L’impasse est totale. Aucun des sujets agréés à Minsk 1 et Minsk 2 n’a complètement abouti:

  • pas de vrai cessez-le-feu en vigueur. Juste un ersatz de cessez-le-feu, avec une violence variable entre quelques centaines et plus d’un millier d’explosions journalières recensées
  • pas d’aboutissement complet des échanges de prisonniers
  • incapacité de l’OSCE d’identifier précisément les forces étrangères et mercenaires combattantes en Ukraine
  • pas de contrôle efficace de la frontière ukraino-russe
  • transformation progressive de la ligne de contact interne à l’Ukraine en nouvelle frontière de l’Ukraine

Et tous les intervenants officiels passent leur temps à se congratuler sur l’efficacité de leurs actions, sur la justesse des accords de Minsk . Seul hic : plus de deux ans après le premier accord de Minsk, pratiquement rien n’a changé sur le terrain, et cela personne ne le rappelle.

Qu’en penser ? Pour être politiquement et diplomatiquement correct il est préférable de ne rien en dire: quelles que soient les propositions qui seront faites, il ne se passera rien. La négociation affiche un électroencéphalogramme  plat.

9 décembre 2016

Quelques liens pour mieux comprendre:

Ukrainian news ( avec les communiqués quotidiens)

OSCE Ukraine Daily report

Cessez-le-feu et contrôle

Syrie : quel lien avec l’Horloge de l’inconscient ?

Pour rappel, l’Horloge de l’inconscient a une théorie centrale : la Théorie du Retour, et quelques applications dont la principale est le « Cycle du Retour » qui a une influence majeure d’amplification sur les conflits et les guerres.

La guerre en Syrie n’est pas un Retour

La Théorie du Retour dit qu’un événement ayant marqué l’inconscient collectif  peut être revécue à un multiple de 3085 jours ( un peu plus de 8 ans et demi)  à + ou – quelques mois, en provoquant un événement similaire ou contraire à l’événement initial.

Par exemple, la guerre en Libye de 2011 peut être considérée comme un retour de la guerre en Irak de 2003 ( 8 ans plus tard). L’intervention aérienne d’une série de pays occidentaux est similaire à l’intervention militaire menée par les USA contre l’Irak en 2003. Le résultat final (la destitution du dictateur local) est similaire.

Par contre, en Syrie il n’y a pas en 2011 et 2012 d’opération militaire menée par des pays occidentaux. Cette guerre en Syrie, n’est pas considérée comme un événement similaire ou contraire à ce qui s’est passé en 2003 en Irak. Il n’y a pas de « Retour identifié » ayant facilité la guerre en Syrie.

La révolte initiale en Syrie est liée au contexte du Printemps Arabe.  Certains pays arabes ayant eu une révolte et changement de pouvoir sans guerre ( Tunisie et Egypte), d’autres ayant dégénéré en guerre, suite à une répression interne sanglante ( Libye et Syrie). Si la guerre en Libye est caractérisée comme un « Retour » de la guerre en Irak de 2003, la guerre en Syrie et le printemps arabe en général ne sont pas considérés comme un Retour de la guerre en Irak de 2003.

Le « Cycle du Retour » a amplifié la guerre en Syrie, la transformant en guerre régionale

Le « Cycle du Retour » est un phénomène cyclique qui amplifie les violences et guerres. La période 2014-2017 est  une période d’amplification centrée sur décembre 2015.

  • Lorsqu’il n’y a pas de guerre, la période d’amplification peut être l’occasion du déclenchement d’une nouvelle guerre.
  • Lorsque la guerre s’est déjà déclenchée, la période d’amplification peut être l’occasion d’une escalade ou extension de la guerre

En  2012 il avait été écrit, en tenant compte du « Cycle du Retour »   : « En 2012 et jusqu’en 2014,  une attention particulière devrait être accordée au conflit syrien. S’il n’est pas résolu à court terme, il sera certainement l’occasion d’une guerre régionale lors du prochain pic d’amplification de guerre…. »

C’est ce qui s’est effectivement passé, la guerre initiale ayant donné lieu à une brutale escalade et extension en s’interconnectant à la guerre irakienne.

La forme violente sous la forme de l’Etat islamique n’a pas été précisément prévue.

Conclusion

Le lien est mince entre les événements de Syrie et l’Horloge de l’inconscient. Seule l’escalade ultérieure peut être considérée comme liée au « Cycle du Retour ». Cela ne donne pas d’indication claire sur son avenir. Une désescalade militaire ou/et accalmie ou/et victoire militaire peut être facilitée dans la période jusque début 2020 qui est le prochain pic d’atténuation.

Par contre, l ‘ensemble des guerres dans le monde arabe (Guerre de l’État islamique en  Irak et Syrie, Guerre au Yémen) est significatif de ce pic d’amplification du « Cycle du Retour ».

A suivre

 

8 Décembre 2016

 

Syrie: Avons-nous un autre choix que de choisir entre la Peste et le Choléra ?

2011 – 2016 : Une révolte du printemps arabe s’est transformée en répression féroce et en une guerre qui a fait plus de 300.000 morts.

Nous demander de choisir entre le pouvoir d’Assad et les mouvements islamistes c’est nous demander de choisir entre la  Peste et le Choléra. Il y en a , dont je suis, qui ne veulent ni l’un ni l’autre et qui ne veulent pas de ce choix biaisé qui nous est présenté, comme si le refus de l’un devait nécessairement nous amener à accepter l’autre.

Choisir la peste ?

Ce serait consacrer un pouvoir répressif qui est une cause de cette guerre.  Une répression sanglante et criminelle d’un pouvoir qui préfère asseoir son autorité sur un tas de ruines que d’admettre la perte d’un pouvoir.

La peste respecte les chrétiens ? Partiellement oui, mais ce respect ne suffit pas à justifier ce qui a été fait.

Choisir le choléra ?

Ce ne sont pas nos valeurs, qu’ils soient simples islamistes ou Daech. Nous n’avons rien à y faire.

Qu’avons-nous appris des guerres en Irak, en Afghanistan et en Libye ?

  • Nous avons appris que l’Occident sait détruire n’importe quel pays, quand il le veut,
  • Nous avons appris que l’Occident ne sait pas reconstruire politiquement un État qu’il a détruit, quels que soient les moyens qu’il y consacre,
  • Nous avons appris que la destruction du pouvoir Libyen a permis la dissémination sauvage des armes dans toute la région, favorisant des poussées islamistes locales et régionales,
  • Nous avons appris que si nous ne sommes pas décidés à prendre en charge totalement un État détruit, il vaut probablement mieux le laisser en place, cela fait moins de dégâts, d’où notre hésitation et notre refus de nous y engager.

Alors quelle voie autre ?

  • Changer le pouvoir en gardant la structure d’État refondue. Remplacer la tête sans faire disparaitre la structure?
  • Rebâtir un système politique respectant les différentes communautés ? C’est probablement demander de réussir ce que le Liban n’a pas réussi en 70 ans:  transformer un système confessionnel en un État non communautaire. Est-ce possible ? … ou un simple rêve

Comment se terminera cette guerre ?

  • la guerre libanaise a duré 15 ans. Il reste donc 10 ans.
  • Une victoire militaire du camp Assad ne permettra jamais de reconstruire une Syrie dans les frontières d’avant 2011.
  • Une victoire militaire des opposants sera le prélude à une longue anarchie : 10 à 20 ans avant que ne réapparaisse un pouvoir digne de ce nom.
  • Ce n’est pas parce que nous ne voulons ni des islamistes ni de Daech qu’il faudrait nous faire croire que la Peste est une solution.
  • Cela prendra le temps qu’il faut mais il faudra bien trouver autre chose que la Peste ou le Choléra

7 Décembre 2016

Ukraine semaine 46: quel sera l’effet Trump ?

Le niveau de violence actuel est similaire à celui qui existait il y a 4 semaines. Il y a des hauts et des bas autour des mêmes niveaux.

Une roadmap devrait être définie d’ici la fin Novembre, d’après la réunion au ‘format Normandie » du 19 octobre.

Je n’ai rien vu de nouveau sur cette roadmap.

L’élection de Trump en tant que président des États-Unis d ‘Amérique devrait amener les autorités ukrainiennes à trouver autre chose, mais quoi ?

A suivre!

20 Novembre  2016

Quelques liens pour mieux comprendre:

Ukrainian news ( avec les communiqués quotidiens)

OSCE Ukraine Daily report

Cessez-le-feu et contrôle

Ukraine semaine 42 : Roadmap ? Quelle Roadmap

Le niveau de violence actuel est similaire à celui qui existait il y a 3 semaines.

Pour illustrer cet état réel sur le terrain, les rapports OSCE de la SMM parlent de 300 à 600 explosions  journalières. Quelquefois un  peu moins, quelquefois un peu plus.

Plusieurs centaines d’explosions par jour: appelez-vous cela un cessez-le-feu ? La  réponse tombe toute seule.

Un tel niveau de violence est incompatible d’une élection locale, suivant les standards de l’OSCE.

Malgré cela, les présidents Putin, Poroshenko, Hollande et la chancelière Angela Merkel se sont réunis le 19 octobre. Il en serait sorti une nouvelle roadmap  qui n’a rien changé sur le terrain. Les ministres des affaires étrangères devraient préciser le détail de cette roadmap d’ici fin Novembre.

Y croyez-vous ? Moi non. Il n’y a rien de nouveau: les mêmes impasses, les mêmes blocages, les mêmes impossibilités. On a parlé d’une force de police armée de l’OSCE. Le problème n’est pas d’ajouter une nouvelle force armée mais de retirer celles qui sont présentes et d’avoir un système de maintien du cessez-le-feu qui fonctionne, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui .

Les systèmes locaux ( en particulier SMM de l’OSCE) sont statiques: ils marcheraient bien si les troupes de chaque camp étaient disciplinées. Ces systèmes statiques sont inadaptés dans le cas de ce qui se passe en Ukraine. Il ne semble pas que ceux qui s’en occupent officiellement aient compris l’inadaptation des dispositifs actuels.

23 Octobre 2016

 

Quelques liens pour mieux comprendre:

Ukrainian news ( avec les communiqués quotidiens)

OSCE Ukraine Daily report

Cessez-le-feu et contrôle

Ukraine semaine 39 : la fin des trêves ?

niveau-de-violence-2016-10-02

2 trêves durant le mois de septembre:

La première commencée le 1° septembre, pour la rentrée scolaire, négociée par le groupe de contact, s’est achevée 2 semaines plus tard.

La seconde commencée le 15 septembre, à l’initiative des séparatistes et de la Russie, s’achève maintenant en ce début Octobre.

Toujours pas de vrai cessez-le-feu en vue. Un jour calme là-bas c’est quelques dizaines à quelques centaines d’explosions de tous calibres.

Mais pourquoi ?

Avec les quelques informations fragmentaires dont nous disposons il semble que les forces en présence ne sont pas très structurées et disciplinées, et le système de supervision et de contrôle du cessez-le-feu ne paraît pas adapté à la situation.

Il faudrait aller voir sur place, ou avoir des informations complémentaires,  pour comprendre vraiment.

Ces trêves ont cependant permis d’éviter une nouvelle conflagration générale. Le n iveau de violence était proche du seuil de déclenchement de guerre.

La première s’est bien installée, mais de jour en jour le niveau de violence a augmenté au point de revenir à un niveau proche de l’avant trêve.

La seconde a eu beaucoup de mal à s’installer et donnait l’impression que quelques acteurs agissaient pour le faire mieux appliquer. On ne sait pas si ce sont simplement quelques acteurs séparatistes ou russes qui ont fait quelques efforts pendant quelques jours, ou d’autres acteurs, non identifiés, comme le JCCC.

Le niveau d’activités des UAVs ( 3 à 4 par jours) de la part des séparatistes et russes n’est pas bon signe. Probablement de nouvelles  aventures militaires à venir.

C’est une guerre de position et d’usure: aucune avancée significative sur le terrain, simplement de nombreuses escarmouches qui font s’installer cette région dans une séparation territoriale de fait.

Un maintien d’un niveau de violence similaire pourrait éviter la reprise des combats à grande échelle, mais interdira toute solution politique à court et moyen terme. Impossible d’organiser des élections crédibles dans un tel contexte.

3 Octobre 2016

Données utilisées pour le niveau de violence : presque chaque jour la présidence ukrainienne indique le nombre d’attaques de la veille. C’est ce chiffre là qui est utilisé. D’un point de vue objectif, ce chiffre est partial. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas autant d’attaques dans l’autre camp, mais cela donne une mesure qui parait utilisable pour suivre le niveau de violence dans le temps.

La mesure utilisée est certainement imparfaite, mais c’est un moyen de se donner une petite idée de l’évolution sur plusieurs semaines ou mois.

Quelques liens pour mieux comprendre:

Ukrainian news ( avec les communiqués quotidiens)

OSCE Ukraine Daily report

Cessez-le-feu et contrôle

Le cycle du Retour : Réveil du conflit Inde-Pakistan et éclatante confirmation du « Cycle du retour »

Le journal « Le Monde  » daté du 20 Septembre 2016 indique que 17 soldats indiens ont été tués au Cachemire le dimanche 18 septembre 2016.

Les tensions montent progressivement depuis Juillet. Ce n’est pas encore une guerre ouverte, mais cela pourrait le devenir.

Quelle importance ?

Pour illustrer le « Cycle du Retour » la version  2012 de l’Horloge de l’inconscient avait présenté 4 graphiques illustrant l’effet de ce phénomène

  • conflit Israélo-arabe
  • Europe
  • Monde
  • Inde-Pakistan

Avec le réveil du conflit Inde-Pakistan, ceci confirme 4 types de guerre qui se sont déclenchées en 2 ans et demi, sur la période initiale de 4 ans.

 

Conclusion : c’est du 100%, on ne pouvait rêver mieux comme démonstration.

Dans le cas du conflit Inde-Pakistan, les gouvernements indiens ont été informés depuis de nombreuses années et semblaient modérer les effets de ce phénomène. Pour les derniers cycles, ceci n’a pas été jusqu’à la guerre ouverte et totale. Avec le changement de gouvernement en Inde, il est possible que les informations se soient perdues et n’aient plus aucun effet modérateur.

 

Vous avez du mal à comprendre ce que cela veut dire ?

Je vais vous laisser réfléchir par les liens qui suivent:

Un cinquième graphique a été ajouté après 2012, il concerne le Liban. Il devrait être d’actualité fin 2016 ou en 2017: c’est en prime!

En 2014, au début de la première guerre concernée, il y eut une tentative d’explication. 100% paraissait impossible. C’est confirmé. Ci-après le lien vers la présentation préparée à l’époque.

To be or not to be a random war – 2014-04-15

Comprenez-vous ?

NON ? Vous devez probablement être européen. Je n’ai jamais compris pourquoi mais ils ne comprennent jamais ce qu’on leur explique et, par contre, passent beaucoup de temps à vous expliquer leur importance et celle de leurs aïeux.

Mais si vous connaissez des Indiens, Pakistanais ou libanais, vous devriez leur donner l’information, cela pourrait leur être utile, même si personne n’a rien compris en Europe.

Commentaire lourd ? Possible, mais on ne fait pas dans la dentelle sur notre continent.

Il faut appeler un chat un « chat », et quelqu’un qui n’a pas compris comme « quelqu’un qui n’a pas compris », quelle qu’en soit la raison.  Ils ne sont jamais individuellement responsables, c’est toujours la faute au voisin sur notre continent, mais jamais soi.

 

19 septembre 2016